DISCOUNT STORE
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DISCOUNT STORE, DISCOUNTER, DISCOUNT HOUSE
MAGASIN MINIMARGE <em>nm</em>, MINIMARGE <em>nm</em>, MAGASIN DISCOMPTE <em>nm</em>, MAGASIN DE DISCOMPTE <em>nm</em>, DISCOMPTEUR <em>nm</em>, MINIMARGEUR (Fr.) <em>nm</em>, MAGASIN DE RABAIS (Qué.) <em>nm</em>
<p>Zellers, Croteau, Rossy, Dollarama, Costco (Canada); Wal-Mart, Kmart, Target, Costco, Sam's Wholesale Clubs, Pace, Office Depot, Staples, Caldor, Venture, Phar-Mor (États-Unis); Monoprix, Prisunic (France).
Magasin de détail en libre-service (self-service) qui pratique systématiquement une politique de prix réduits (discount policy).
A self-service retail store that systematically pursues a discount policy.
<p><strong>Discount stores</strong> can charge lower prices than non-discount stores because they provide less service at low-cost locations in a more Spartan atmosphere.</p>
<p>En France, le premier <strong>magasin minimarge</strong>, Uniprix, est apparu en 1929.</p>
<p>Aux États-Unis, on attribue généralement la paternité du discount store à Eugene Ferkauf qui, au début des années 1950, ouvrit un magasin dans lequel il vendait des valises à prix discompté (discount price); mais d'autres magasins de ce type semblent être apparus plus tôt.</p>
Les premiers <strong>magasins minimarges</strong> étaient de petits points de vente implantés plus ou moins clandestinement dans les édifices à bureaux ou dans des sous-sols. Ils ne proposaient qu'un nombre très limité d'articles, principalement des biens durables (DURABLE GOODS) tels que de petits appareils électroménagers et des ustensiles de cuisine; ils n'acceptaient que l'argent comptant (cash) et ne pratiquaient aucune forme de publicité (advertising), si ce n'est le bouche à oreille. Avec le temps, le concept a évolué : de nouvelles catégories de produits se sont ajoutées et de nouvelles formules sont apparues.</p>
<p>La stratégie du <strong>magasin minimarge</strong> repose sur un « équilibre entre marge et rotation » (Benoun et Héliès-Hassid 1995 : 197) : le magasin minimarge achète moins cher auprès de ses fournisseurs et revend beaucoup moins cher que ses concurrents.</p>
Le terme <strong>magasin minimarge</strong> englobe l'ensemble des établissements qui pratiquent une politique de prix réduits et qui possèdent les caractéristiques suivantes : marges réduites (reduced margins), rotation rapide des stocks (high inventory turnover), service à la clientèle (CUSTOMER SERVICE) limité, ambiance et décor sommaires.</p>
<p>Le <strong>magasin minimarge</strong> s'oppose au magasin qui pratique une politique de plein prix (non-discount store), positionné sur un rapport qualité-prix (quality-price ratio) élevé, comme le grand magasin traditionnel (senior department store, traditional department store) et le grand magasin de luxe (upscale department store).</p>
<p>Il existe de nombreux types de <strong>magasins minimarges</strong> aussi bien dans le domaine alimentaire que dans le domaine non alimentaire. Ceux-ci sont classés en quatre grandes catégories (Benoun et Héliès-Hassid 1995 : 195-197).</p>
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<li>Le magasin minimarge généraliste (general discount store), qui propose un vaste choix de marchandises diverses. Citons l'hypermarché (HYPERMARKET), le magasin à prix réduits (DISCOUNT DEPARTMENT STORE), le magasin combiné (COMBINATION STORE) et le club-entrepôt (WHOLESALE CLUB);</li>
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<li>Le magasin minimarge spécialisé (specialized discount store), qui offre un assortiment étroit et profond. Citons la grande surface spécialisée minimarge (CATEGORY KILLER), le supermagasin 2 (SUPERSTORE 2) et le magasin-entrepôt (WAREHOUSE STORE);</li>
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<li>Le maxidiscompteur (DEEP DISCOUNT STORE), qui pratique des prix encore plus bas que les autres, mais ne propose qu'un nombre très limité de produits. Citons le magasin à assortiment limité (LIMITED ASSORTMENT DISCOUNT STORE);</li>
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<li>Le <strong>magasin minimarge</strong> « hors catégorie », qui offre un choix assez vaste mais souvent disparate de produits dans une ou plusieurs catégories et qui s'approvisionne surtout en fins de série (end-of-line goods, broken line goods) et en marchandises de second choix (seconds). Dans cette catégorie on compte le magasin de <a href='/terme?id=260'>vente de faillite</a> (LIQUIDATION STORE), le centre de liquidation (LIQUIDATION CENTER), le magasin de soldes (OFF-PRICE STORE), le magasin d'usine (FACTORY OUTLET STORE), ainsi que les magasins de type magasin à un dollar (dollar store).</li>
</ul>Toutefois, certains auteurs distinguent les concepts de <strong>magasin minimarge</strong> (DISCOUNT STORE) et de magasin de soldes (OFF-PRICE STORE). Pour eux, le magasin de soldes n'est pas un minimarge. En effet, la stratégie « discount » se base à la fois sur de meilleures conditions d'achat (purchase conditions) et sur une plus grande efficacité; alors que la stratégie « off-price » repose davantage sur la réduction du prix des marchandises que sur la réduction des marges. Mais on comprend que d'autres auteurs présentent le concept de « off-price » comme un cas particulier du « discount ».</p>
<p>En France, les termes <strong>magasin minimarge</strong> et <strong>minimarge</strong> ont été rendus officiels par l'arrêté ministériel du 29-11-1973.</p>
<p>Magasin de discompte, magasin discompte et discompteur ont été recommandés par l'arrêté français du 11-2-1993. L'emprunt *discounter est toutefois profondément implanté dans la presse spécialisée française et belge, ainsi que chez de nombreux auteurs de manuels.</p>
<p>Au Québec, la Gazette officielle du 6-3-1982 recommandait magasin de rabais et signalait <strong>magasin minimarge</strong> comme autre choix. On évitera toutefois de traduire discount store par magasin de rabais, rabais ayant un sens plus spécifique (Voir DISCOUNT).</p>
<p>Plus tard, les termes magasin discompte et discompteur ont également fait l'objet d'une parution dans la Gazette officielle. Mais on note un grand flou dans l'usage : certains discompteurs canadiens se définissent sous des appellations critiquables comme *magasin de type escompte, *magasin à escompte(s) utilisant abusivement le mot escompte.</p></p>
<p>Formes plurielles : magasins minimarges, magasins discompte</p>
© Jeanne Dancette